“Mood” started in Copenhagen in January 2012, as a diary, a visual travelogue, which used photographic portraits as a way to keep a record of people, places and emotions. Most of the photographs are in color and were shot with a 4,5x6 medium format film camera. The choice of a medium format camera enriches the intimate work process and best renders the singular time and duration of the shooting session.
The primary focus of the project is to reflect upon ways of life, individual choices and singularity, through meetings with different cultures and nationalities My first intention is to keep a record of the diversity of personalities, social classes, ages and ways of living I came across – like an anthropologist or a sociologist collecting data and keeping track of daily moods and fleeting moments in order to capture a form of uniqueness of the human spirit through cultural diversity. This implies methodical data gathering.
Based on this, portraits are completed by interviews structured around three main questions.
These interviews reinforce the intimacy and the singularity that are conveyed by the portraits and provide material to engage further in the reflection on identity. Unrefined and uncut, the interviews are used as a soundtrack that retains the spontaneity and the intimacy of each session.
The audio material rounds up the sensitive, emotional approach of the portrait and sets up an interactive relation with the visitor, who then tries to match the picture and the voice, thus in turn engaging in the reflection upon legacy and nationality.
In this context the concept of "national heritage" openly questions the intermingling of what really defines us as nationals of a country, what we view as personal choice and the intrinsic, singular values of each individual, beyond his or her cultural heritage and life choices.
Finally the photographer and the model are linked closely in the emotional space of the “mood.” Beyond the meeting, the purpose of the series is to encapsulate the vulnerability there is in looking for a hidden part of oneself in another, who helps us unveil what we really are.
Beyond the rational, methodical approach, the series testifies to the emotive link created by the action of getting together and by the portrait. In the manner of impressionist artists, the whole point is to recreate an instant, and capture fugitive impressions...
Work is in progress.
The full set of photographs can be seen on : http://www.tiphaine-vasse.com
« 23/01/2012 - Copenhague – Nørreport
17h20 - Je viens de finir de bosser. Je suis un peu claquée. J’ai la sensation de départ en moi... et je n’en ai pas envie. Je suis bien ici. J’aime cette ville et ses contrastes si incroyables dans les gens qui la peuplent. Quelque chose commence ici. Je ne sais pas encore quoi. »
La série « Mood » démarre en janvier 2012 à Copenhague sous la forme d’un journal intime, d’un carnet de route visuel qui répertorie rencontres, lieux et ressentis au travers de portraits, pour la plupart réalisés au moyen format. Le choix de travailler au moyen format vient nourrir un process de travail intimiste, s’inscrivant dans un temps de rencontre déterminé.
17h20 - Je viens de finir de bosser. Je suis un peu claquée. J’ai la sensation de départ en moi... et je n’en ai pas envie. Je suis bien ici. J’aime cette ville et ses contrastes si incroyables dans les gens qui la peuplent. Quelque chose commence ici. Je ne sais pas encore quoi. »
La série « Mood » démarre en janvier 2012 à Copenhague sous la forme d’un journal intime, d’un carnet de route visuel qui répertorie rencontres, lieux et ressentis au travers de portraits, pour la plupart réalisés au moyen format. Le choix de travailler au moyen format vient nourrir un process de travail intimiste, s’inscrivant dans un temps de rencontre déterminé.
La première approche de ce projet est un questionnement social sur les modes de vie, choix et singularités, au travers des différentes cultures et nationalités. Ma première intention est de lister la diversité des personnalités, classes sociales, âges et modes de vie, à la manière d’un anthropologue ou d’un sociologue, collectant humeurs et instants pour définir une sorte de singularité de l’esprit humain à travers la diversité culturelle. Cela implique une approche méthodique de la collecte de données.
Sur cette base, les portraits sont accompagnés d’une interview structurée selon 3 questions.
Ces interviews viennent renforcer l’intimité et la singularité des portraits et collectent les éléments de réponse sur la réflexion engagée.Utilisées comme bande sonore, les interviews sont brutes, non retouchées ni coupées, afin de garder l’aspect intime et spontané de chaque rencontre. Ce matériel sonore vient compléter l’aspect sensible du portrait et apporte une dimension interactive avec le visiteur qui va chercher à retrouver « qui parle » et amorcer la réflexion sur cette notion de filiation et de nationalité.
Enfin, le fil conducteur de ce projet étant l’aspect sensible, les « humeurs » du photographe et du modèle sont intimement liées. Au-delà de la rencontre, l’objet de cette série est la vulnérabilité, la recherche d’une partie de soi-même caché dans l’autre qui vient révéler ce que nous sommes vraiment.
Au-delà de l’approche rationnelle et méthodique, cette série intervient comme le témoignage sensible du lien créé lors de la rencontre, dans le portrait. À la manière des impressionnistes, l’idée est de retranscrire un instantané, des impressions fugitives...
